RESUME DE NOTRE ARTICLE

La dysmorphie musculaire, thème majoritairement investigué par la recherche anglosaxonne, est une dysmorphophobie corporelle spécifique qui caractérise les individus qui se pensent insuffisamment musclés et dessinés. Peu étudiée dans le milieu francophone, les outils traduits et validés en français pour mesurer la symptomatologie de la dysmorphie musculaire restent rares. Cette recherche avait pour objectif la traduction en français ainsi que la validation psychométrique d’un outil évaluant la dysmorphie musculaire, le MDDI-Fr (Muscle Dysmorphic Disorder Inventory) à travers 13 items répartis en trois dimensions : le DFS « Drive For Size », le AI « Appearance Intolerance » et le FI « Functional Impairment ».

Il a été réalisé une première étape de traduction, puis deux études transversales en France. Chacune des études était composée d’un questionnaire sociodémographique et du MDDI-Fr (Muscle Dysmorphic Disorder Inventory – Français). La première étude comportait 342 étudiants à l’université (Mage = 20.9 ; SDage = 2.9), puis 1822 pratiquants en musculation tout venant pour la seconde étude (Mage = 23.9 ; SDage = 5.9). La validation a été réalisée à l’aide des mesures de la cohérence interne et des analyses factorielles.

Les matrices de corrélations ont montré des corrélations internes significatives. Les trois dimensions apparaissent comme distinctes les unes des autres avec des corrélations significatives. Les cohérences internes de l’outil et de ses trois dimensions montrent des alphas de Cronbach valides (étude 1 : DFS = .79, AI = .74, FI = .75, MDDI =.74; étude 2 : DFS = .72, AI = .75, FI = .83, MDDI = .75). Pour finir, l’analyse tri-factorielle montre des résultats significatifs encourageants de l’outil en trois dimensions et 13 items pour l’étude 1 (χ2/df = 4.67, CFI = .85, TLI = .83, RMSEA = .10, SRMR = .00), comme pour l’étude 2 (χ2/df = 16.08, CFI = .87, TLI = .84, RMSEA = .09, SRMR = .06. Des analyses de genre ont été réalisées sur l’étude 2, qui ont montré que les dimensions DFS (items 1, 4, 5) et la sous-échelle AI (items 6 et 9) présentaient les plus grandes différences entre les genres.

La traduction ainsi que la validation du MDDI-Fr en version de 13 items et trois dimensions, montre des résultats significativement satisfaisants pour son adaptation en français dans une population d’hommes et de femmes français(es) pratiquant la musculation. La dimension « Appearance Intolerance » montre cependant des liens significativement modérés avec l’outil global, ce qui reste à investiguer dans de futures recherches. Bien que les propriétés psychométriques du MDDI-Fr soient prometteuses, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour parvenir à une meilleure compréhension des différences de genre dans les résultats, notamment concernant la dimension DFS.

QU’EN PENSER ? QUELLES SONT LES PERSPECTIVES ?

Dans le cadre de cette étude, nous avons entrepris la première démarche de traduction du MDDI (Muscle Dysmorphic Disorder Inventory) en français, suivie d’une évaluation de ses qualités psychométriques dans une population composée d’hommes et de femmes pratiquant le bodybuilding en France. Les résultats que nous avons obtenus mettent en lumière la robustesse de la traduction et valident l’utilité de l’outil MDDI-Fr pour évaluer la symptomatologie de la dysmorphie musculaire, aussi bien au sein de la population masculine que féminine qui s’adonne au bodybuilding, que dans le contexte d’une salle de sport universitaire ou au sein de la population générale française. Nos deux cohortes de participants affichent une homogénéité relative en termes d’âge, avec des moyennes d’âge proches de 21 ans pour la première étude et de 24 ans pour la deuxième, accompagnées de faibles écarts-types. Cette cohérence en termes de tranche d’âge renforce la validité des résultats que nous avons obtenus. Nos analyses, à la fois exploratoires et confirmatoires, ont produit des résultats encourageants, mettant en évidence la pertinence de l’outil MDDI-Fr.

Cependant, il est essentiel de souligner que des différences notables ont émergé entre les sexes en ce qui concerne le MDDI-Fr. Plus précisément, certains items, tels que les items 1, 4, 5, 6 et 9, semblent être interprétés de manière distincte par les hommes et les femmes. Cette disparité, mise en évidence par nos analyses, suggère la nécessité d’une révision des traductions de ces items dans le cadre d’études futures. Malgré ces nuances, les résultats des analyses factorielles confirment la cohérence du modèle tri-factoriel sous-jacent au MDDI-Fr, répartissant les items de manière adéquate en fonction de la symptomatologie de la dysmorphie musculaire. De plus, deux dimensions, à savoir « recherche de volume musculaire » et « Altération Fonctionnelle, » se sont avérées particulièrement corrélées avec le score global, ce qui atteste de leur pertinence dans l’évaluation de la dysmorphie musculaire. En outre, les cohérences internes se situent dans une plage optimale, garantissant la fiabilité de l’outil MDDI-Fr sans induire de redondance dans les mesures.

Ces constats témoignent du potentiel de l’outil MDDI-Fr pour évaluer la dysmorphie musculaire dans un contexte français. Il convient toutefois de reconnaître certaines limites de notre étude, notamment la faible représentation des femmes dans notre échantillon et l’adaptabilité des items évaluant la satisfaction corporelle et musculaire. Ces éléments soulèvent des questions importantes sur la spécificité des critères de la dysmorphie musculaire chez les hommes et les femmes, ainsi que sur l’importance des caractéristiques morpho-anatomiques liées à la dimension « drive for size. » Enfin, il est crucial de noter que le MDDI-Fr n’a pas encore été validé dans une population clinique, ce qui laisse la porte ouverte à des recherches futures dans ce domaine encore peu exploré en France. En somme, notre étude contribue à l’enrichissement des connaissances sur la dysmorphie musculaire, tout en soulignant la pertinence du MDDI-Fr comme outil d’évaluation dans un contexte français.

Pour lire notre article, vous pouvez le retrouver ici : Cuadrado, J., Hanne-Poujade, S., & Michel, G. (2023). Adaptation and validation of the muscle dysmorphic disorder inventory in a population of French athletes (MDDI-Fr). L’Encéphale. https://doi.org/10.1016/j.encep.2023.05.003

Dr. Jérôme CUADRADO

RÉFÉRENCES

[1] Pope Jr HG, Katz DL, Hudson JI. Anorexia nervosa and ‘‘reverse anorexia’’among 108 male    bodybuilders. Compr Psychiatry 1993;34:406–9.

[2] Pope, H. G., Gruber, A. J., Choi, P., Olivardia, R., & Phillips, K. A. (1997). Muscle dysmorphia: an underrecognized form of body dysmorphic disorder. Psychosomatics, 38(6), 548–557. https://doi.org/10.1016/S0033-3182(97)71400-2

[3] Olivardia, R. (2001). Mirror, mirror on the wall, who’s the largest of them all? The features and            phenomenology of muscle dysmorphia. Harvard Review of Psychiatry, 9(5), 254–259.

[4] Lamanna, J., Grieve, F. G., Derryberry, W. P., Hakman, M., & McClure, A. (2010). Antecedents of eating disorders and muscle dysmorphia in a non-clinical sample. Eating and Weight Disorders – Studies on Anorexia, Bulimia and Obesity, 15(1–2), 23–33.           https://doi.org/10.1007/BF03325277

[5] Pope, C. G., Pope, H. G., Menard, W., Fay, C., Olivardia, R., & Phillips, K. A. (2005). Clinical features of muscle dysmorphia among males with body dysmorphic disorder. Body Image, 2(4), 395–400.

[6] Foster, A., Shorter, G., & Griffiths, M. (2015). Muscle dysmorphia: could it be classified as an addiction to body image? Journal of Behavioral Addictions, 4(1), 1–5. https://doi.org/10.1556/JBA.3.2014.001

[7]  Griffiths, M., Foster, A., & Shorter, G. (2015). Commentary on muscle dysmorphia as an addiction: a response to Grant (2015) and Nieuwoudt (2015). Journal of Behavioral Addictions, 4(1), 11–13. https://doi.org/10.1556/JBA.4.2015.1.4

[8] Nieuwoudt, J. (2015). Commentary on : Muscle dysmorphia: Could it be classified as an addiction to body image? Journal of Behavioral Addictions, 4(1), 8‑10. https://doi.org/10.1556/JBA.3.2014.020  

[9] Blomeley, D., Phillipou, A., & Castle, D. J. (2016). Sizing it up: A Systematic Review of the Nosology of Muscle Dysmorphia. 1(1), 11.

[10] Cuadrado, J., Hernandez-Comte, A., Narbaits-Jaureguy, M., & Michel, G. (2021). Les « Drive for » dans la dysmorphie musculaire: critique de la littérature internationale. Annales Médico-Psychologiques, Revue Psychiatrique. https://doi.org/10.1016/j.amp.2020.12.006

[11] American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders (5th ed.). Washington, DC: Author.

[12] Blashfield, R. K., Sprock, J., & Fuller, A. K. (1990). Suggested guidelines for including or excluding categories in the DSM-IV. Comprehensive Psychiatry, 31, 15e19.

[13] Nieuwoudt, J. E., Zhou, S., Coutts, R. A., & Booker, R. (2012). Muscle dysmorphia: current research and potential classification as a disorder. A Sport Psychology Perspective on Olympians and the Olympic Games, 13(5), 569–577. https://doi.org/10.1016/j.psychsport.2012.03.006

[14] Cuadrado, J., Morin, J., Hernandez, P., Yubero, E., Bégin, C., & Michel, G. (2018). Psychopathologie de la dysmorphie musculaire: analyse critique de la littérature internationale. Annales Médico-Psychologiques, Revue Psychiatrique, 176(9), 919–            927. https://doi.org/10.1016/j.amp.2018.09.005

[15] Bo, S., Zoccali, R., Ponzo, V., Soldati, L., De Carli, L., Benso, A., Fea, E., Rainoldi, A., Durazzo, M., Fassino, S., & others. (2014). University courses, eating problems and muscle dysmorphia: are there any associations? J Transl Med, 12, 221.

[16] Cafri, G., Olivardia, R., & Thompson, J. K. (2008). Symptom characteristics and psychiatric comorbidity among males with muscle dysmorphia. Comprehensive Psychiatry, 49(4), 374‑379. https://doi.org/10.1016/j.comppsych.2008.01.003

[17] Singh Sandhu, J., Kishore, S., Shenoy, S., & Singh Randhawa, H. (2013). Muscle Dysmorphia and Personality Trait: A Significant Link in Bodybuilders. Journal of Postgraduate Medicine Education and Research, 47, 77–82. https://doi.org/10.5005/jp-journals-10028-1060

[18] Choi, P. Y. L., Pope, H. G., & Olivardia, R. (2002). Muscle dysmorphia : A new syndrome in weightlifters. British Journal of Sports Medicine, 36(5), 375‑376.

[19] Chandler, C. G., Derryberry, W. P., Grieve, F. G., & Pegg, P. O. (2009). Are Anxiety and Obsessive-Compulsive Symptoms Related to Muscle Dysmorphia? International Journal of Men’s Health, 8(2), 143‑154. https://doi.org/10.3149/jmh.0802_143

[20] Chaba, L., Scoffier-Mériaux, S., Lentillon-Kaestner, V., & d’Arripe-Longueville, F. (2018). Recherche de prise de masse musculaire et dysmorphie musculaire chez les bodybuilders : Une revue de la littérature anglophone. Staps, 119(1), 65. https://doi.org/10.3917/sta.119.0065

[21] Hildebrandt, T., Schlundt, D., Langenbucher, J., & Chung, T. (2006). Presence of muscle dysmorphia symptomology among male weightlifters. Comprehensive Psychiatry, 47(2), 127–135. https://doi.org/10.1016/j.comppsych.2005.06.001

[22] Murray, S. B., Griffiths, S., Hazery, L., Shen, T., Wooldridge, T., & Mond, J. M. (2016). Go big or go home : A thematic content analysis of pro-muscularity websites. Body Image, 16, 17‑20. https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2015.10.002

[23] Hildebrandt, T., Harty, S., & Langenbucher, J. W. (2012). Fitness supplements as a gateway substance for anabolic-androgenic steroid use. Psychology of Addictive Behaviors, 26(4), 955 962. https://doi.org/10.1037/a0027877

[24] Pope, H. G., Kanayama, G., & Hudson, J. I. (2012). Risk Factors for Illicit Anabolic-Androgenic Steroid Use in Male Weightlifters : A Cross-Sectional Cohort Study. Biological Psychiatry, 71(3), 254 261. https://doi.org/10.1016/j.biopsych.2011.06.024

[25] Kanayama G, Brower KJ, Wood RI, Hudson JI, Pope Jr. HG. Treatment of anabolic–androgenic steroid dependence: Emerging evidence and its implications. Drug and Alcohol Dependence. 1 juin 2010;109(1‑3):6‑13.

[26] Rubio-Aparicio, M., Badenes-Ribera, L., Sánchez-Meca, J., Fabris, M. A., & Longobardi, C. (2020). A reliability generalization meta‐analysis of self‐report measures of muscle dysmorphia. Clinical Psychology: Science and Practice, 27(1). https://doi.org/10.1111/cpsp.12303

[27] Cuadrado, J., Meyer, É., Chadapeaud, L., Cheval, Y., Cornet, C., Hernandez-Comte, A., & Michel, G. (2022). Comment évaluer la dysmorphie musculaire ? Un état de l’art international. Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 180(6), 554‑565. https://doi.org/10.1016/j.amp.2022.04.001

[28] Cafri, G., & Thompson, J. K. (2004). Measuring male body image: a review of the current methodology. Psychology of Men & Masculinity, 5(1), 18–29. https://doi.org/10.1037/1524-9220.5.1.18

[29] Hildebrandt, T., Langenbucher, J., & Schlundt, D. G. (2004). Muscularity concerns among men: development of attitudinal and perceptual measures. Body Image, 1(2), 169–181. https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2004.01.001

[30] Varangis E, Folberth W, Hildebrandt T, Langenbucher J. Confirmatory factor analysis for the Muscle Dysmorphic Disorder Inventory among male appearance and performance enhancing drug users. International Conference on Eating Disorders, Austin (poster ID 3793); 2007.

[31] Longobardi, C., Prino, L. E., Fabris, M. A., & Settanni, M. (2017). Muscle dysmorphia and psychopathology: findings from an Italian sample of male bodybuilders. Psychiatry Research, 256, 231–236. https://doi.org/10.1016/j.psychres.2017.06.065

[32] Santarnecchi, E., & Dèttore, D. (2012). Muscle dysmorphia in different degrees of bodybuilding activities: validation of the Italian version of Muscle Dysmorphia Disorder Inventory and Bodybuilder Image Grid. Body Image, 9(3), 396–403.https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2012.03.006

[33] Zeeck, A., Welter, V., Alatas, H., Hildebrandt, T., Lahmann, C., & Hartmann, A. (2018). Muscle Dysmorphic Disorder Inventory (MDDI): validation of a German version with         a focus on gender. PLOS ONE, 13(11), e0207535. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0207535

[34] Devrim, A., & Bilgic, P. (2019). Validity and reliability study of Turkish version of “Muscle Dysmorphic Disorder Inventory” and “Bodybuilder Image Grid” scales. Current Nutrition & Food Science, 15(5), 517–524. https://doi.org/10.2174/1573401314666181012113904

[35] Compte, E. J., Nagata, J. M., Sepúlveda, A. R., Rivas, A., Sbdar, L. S., Menga, S., Rica, R., Torrente, F., & Murray, S. B. (2019). Assessment and validation of a Spanish version of the Muscle Dysmorphia Disorder Inventory in Argentinian men who exercise:             Inventario de Dismorfia Muscular. Body Image, 31, 24–34. https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2019.08.002

[36] Brislin, R.W. (1986). The wording and translation of research instrument. In W. Lonner & J. Berry (Eds), Fields methods in cross-cultural research. Beverly Hill, CA: Sage, 137-       164.

[37] Hu, L., & Bentler, P. M. (1999). Cutoff criteria for fit indexes in covariance structure analysis : Conventional criteria versus new alternatives. Structural Equation Modeling: A Multidisciplinary Journal, 6(1), 1‑55. https://doi.org/10.1080/10705519909540118

[38] Hart, E., Leary, M. R., & Rejeski, J. W. (1989). The measurement of social physique anxiety. Journal of Sport & Exercise Psychology, 11, 94-104.

[39] Martin, K. A., Rejeski, W. J., & Leary, M. R. (1997). Is the Social Physique Anxiety Scale really multidimensional? Conceptual and statistical arguments for a unidimensional model. Journal of Sport and Exercise Psychology, 19, 359–367.

[40] Maïano, C., Morin, A. J. S., Klund, R. C., Monthuy-Blanc, J., Garbarino, J. M., & Stephan, Y. (2010). Construct Validity of the Social Physique Anxiety Scale in a French Adolescent Sample. Journal of Personality Assessment, 92(1), 53-62.

[41] Hausenblas H, Downs DS. How much is too much? The development and validation of the exercise dependence scale. Psychol Health 2002;17:387–404.

[42] Oviedo, H. C., & Campo-Arias, A. (2005). Metodología de investigación y lectura crítica de estudios. Revista Colombiana de Psiquiatría, 4, 10.

[43] Hildebrandt, T., Alfano, L., & Langenbucher, J. W. (2010). Body image disturbance in 1000 male appearance and performance enhancing drug users. Journal of Psychiatric Research, 44(13), 841–846. https://doi.org/10.1016/j.jpsychires.2010.01.001

[44] Leone, J. E., Wise, K. A., Mullin, E. M., Harmon, W., Moreno, N., & Drewniany, J. (2015). The effects of pubertal timing and alexithymia on symptoms of muscle dysmorphia             and the drive for muscularity in men. Psychology of Men & Masculinity, 16(1), 67–77. https://doi.org/10.1037/a0035920

[45] Murray, S. B., Rieger, E., Hildebrandt, T., Karlov, L., Russell, J., Boon, E., Dawson, R. T., & Touyz, S. W. (2012). A comparison of eating, exercise, shape, and weight related symptomatology in males with muscle dysmorphia and anorexia nervosa. Body Image,             9(2), 193–200. https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2012.01.008

[46] Cuadrado J, Reynaud D, Legigan C, O’Brien K, Michel G. “Muscle Pics”, a new body-checking behavior in muscle dysmorphia? L’Encéphale. févr 2022;S0013700622000045.

[47] Nagata, J. M., Compte, E. J., McGuire, F. H., Lavender, J. M., Murray, S. B., Brown, T. A., Capriotti, M. R., Flentje, A., Lubensky, M. E., Obedin-Maliver, J., & Lunn, M. R. (2022). Psychometric validation of the Muscle Dysmorphic Disorder Inventory (MDDI)             among U.S. transgender men. Body Image, 42, 43‑49.             https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2022.05.001

[48] Cooper, M., Eddy, K. T., Thomas, J. J., Franko, D. L., Carron‐Arthur, B., Keshishian, A. C., & Griffiths, K. M. (2020). Muscle dysmorphia: a systematic and meta‐analytic review of the literature to assess diagnostic validity. International Journal of Eating Disorders, 53(10), 1583–1604. https://doi.org/10.1002/eat.23349