ANALYSE D’ARTICLE – Exposition aux miroirs pour les troubles des conduites alimentaires : une étude pilote randomisée.

« Adjunctive mirror exposure for eating disorders : A randomized controlled pilot sudy »

LE CONTEXTE

Résumé

Les thérapies d’exposition aux miroirs ont prouvé leur efficacité en augmentant l’estime de soi corporelle des personnes ayant des préoccupations sur le poids et des troubles des comportements alimentaires. Aucune études randomisée n’a examinée les effets des expositions miroirs dans une population souffrant de troubles des comportements alimentaires sans présenter un poids pathologique (anorexie, ou surpoids). L’objectif de cette étude est de tester l’efficacité d’une thérapie miroirs d’acceptation fait en cinq séance (A-MET), contre une thérapie de l’image du corps non directive (ND) contrôle, en tant que traitement d’appoint aux patients suivant un soin ambulatoire pour des troubles des comportements alimentaires.

33  hommes et femmes âgés de 14 à 65 ans avec un BMI entre 18.5 et 29.9 ont été répartis par randomisation en cinq sessions de A-MET ou ND  avec un mois de suivi. Les résultats ont indiqué une modération de taille d’effet différente pour l’efficacité entre A-MET sur le « body-checking » (vérification corporelle), le « body-image dissatisfaction » (l’insatisfaction corporelle), et les troubles des comportements alimentaires à la fin du traitement et un mois plus tard.

Les mesures de référence de la comparaison sociale et les antécédents de moqueries liées à l’apparence étaient prédictifs de la réponse au traitement. Il a été constaté des différences entre les effets du traitement sur la perception des participants sur la qualité de leur devoirs, mais pas de différences dans l’alliance thérapeutique.

Les résultats suggèrent que les thérapies A-MET est une thérapie d’appoint prometteuse pour les troubles de l’image du corps résistante, dans une population présentant un IMC dans la norme et de personnes présentant un surpoids ainsi que ceux présentant un trouble des comportements alimentaire. De futures recherches et implications cliniques sont discutées.

Disponible ici : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23089085


QUE FAUT – IL EN PENSER ? 

L’auteur de cette recherche n’est autre que Tom Hildebrandt, spécialiste des troubles des conduites alimentaires et de l’image du corps, mais encore plus, de la dysmorphie musculaire. Vous comprendrez bien évidemment que la pertinence de cette recherche a été pensée et réalisée par des professionnels ultra-spécialisés dans ce domaine, ce qui ne pouvait que conduire qu’à des résultats très intéressants.

Dans cette recherche, il a été mis en place deux types de thérapies :

  • ND : Thérapie corporelle non directive
  • A-MET : Thérapie d’acceptation basée sur l’exposition à des miroirs

Thérapie exposition miroirs

Deux groupes ont été formés par randomisation, afin de pouvoir comparer les résultats de leur exposition à ces thérapies. Les variables mesurées correspondent : aux troubles des conduites alimentaires, à la satisfaction corporelle par partie du corps, à l’insatisfaction corporelle, à l’internalisation des normes socioculturelles et attitudes sur l’apparence, aux brimades sur l’apparence physique ainsi qu’a des variables socio-démographiques.

La thérapie A-MET semblait plus efficace à 1 mois de suivi post-thérapie, notamment pour les vérifications corporelles, les troubles des conduites alimentaires concernant les préoccupation sur le poids et la forme et l’obsession sur le corps. De plus, il est apparu que la comparaison sociale et les épisodes de harcèlements/remarques sur le corps semblaient prédictifs de la réponse au traitement.

Il apparaît que la thérapie A-MET semble se présenter comme une nouvelle approche protocolaire prometteuse pour le traitement des troubles des conduites alimentaires et de l’image du corps. Cependant, considérant le faible nombre de participants, une reproduction à forte échelle permettrait de cibler avec finesse les profits type répondant plus ou moins favorablement au traitement, mais aussi de l’ouvrir à d’autre populations (de 0 à 99 ans, ou encore concernant d’autres types de pathologies, ou encore à des populations sportives). Son association avec des thérapies en vogues, telles que la méditation de pleine conscience par exemple, permettrait aux individus d’associer des pratiques de régulation des émotions bénéfiques sur le long terme, garante d’une qualité de vie acquise pouvant se pérenniser.

 

 

 

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