Effets de la « Mindfulness » sur l’anxiété , le bien-être et les aptitudes de
pleine conscience chez des élèves scolarisés du CE2 au CM2
RÉSUME DE L’ÉTUDE
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact en termes de santé et de bien-être d’une des premières Interventions Basées sur la Pleine Conscience (IBPC) en France et en Belgique réalisée sur le temps scolaire auprès d’enfants du CE2 au CM2. L’intervention «L’Attention ça marche, méthode AMT » d’Eline Snel (2012) a ainsi été proposée pendant huit semaines auprès d’un groupe intervention, par comparaison à un groupe contrôle qui n’en a pas bénéficié. Des mesures auto-rapportées par les enfants (STAIC-Spielberger, 1973 ; SHS, Lyubomirsky & Lepper ; KINDL-R– Ravens Sieberer & Bullinger, 1998 et CAMM-Greco, Baer & Smith, 2011) ont permis de mesurer les effets de cette intervention sur les troubles internalisés, le bien-être et le développement des aptitudes de pleine conscience des enfants. S’il ne semble pas y avoir de différences entre le groupe contrôle et le groupe intervention, les résultats montrent que pour les enfants présentant des scores élevés sur chacune des dimensions, l’intervention a fourni des stratégies de régulation émotionnelle, a permis le développement d’aptitudes à la pleine conscience et une amélioration du bien-être. Même s’ils sont contrastés, ces résultats sont prometteurs pour l’implémentation plus générale en contexte scolaire français et belge.
QUE FAUT – IL EN PENSER ?
L’intervention « l’attention ça marche, méthode AMT » d’Eline Snel, se base sur une intervention adaptée de la pleine conscience aux enfants/adolescents entre 4 et 19 ans. Elle a pour but le développement des capacités attentionnelles ainsi que leur optimisation, tout en accédant à une meilleur qualité de vie grâce à l’acquisition de ces outils de pleine conscience. Intégré dans le parcours scolaire, ces outils doivent avoir pour objectif de servir le bien être des enfants/adolescents, ainsi que l’optimisation de leurs ressources mobilisables dans les apprentissages.
Les outils de mesures utilisés dans cette recherche, investiguent le bien être, la régulation émotionnelle, l’anxiété et le développement d’aptitudes à la pleine conscience. Restreints à ce quelques dimensions, il aurait été intéressant d’investiguer d’autres domaines telles que l’efficience cognitive, l’estime de soi, les compétences psycho-sociales, et temporellement, l’efficacité de l’intervention 1 ans plus tard.
La réplication à une plus grande échelle afin d’augmenter la puissance statistiques des résultats, mais aussi, pouvoir approfondir l’impact de cette intervention sur un public général, versus, un public présentant des difficultés (troubles des apprentissages, TDAH, troubles anxieux, troubles du comportement…etc), permettrait de promulguer des guidelines spécifiques pour l’intégration de ces interventions, de manière globales et spécifiques au sein des maquettes pédagogiques.
Même si nos résultats sont contrastés, il est certain que le groupe intervention a pu bénéficier d’une augmentation de sa qualité de vie, notamment pour les enfants présentant des indicateurs « haut » sur les dimensions évaluées. De futures études sont nécessaires afin d’affiner la portée du programme au sein de groupes d’enfants différents, que ce soit en terme d’âges, ou de difficultés éprouvées, ainsi que de niveaux scolaires différents.
RÉFÉRENCES
https://www.u-bordeaux.fr/Actualites/De-la-recherche/Les-effets-de-la-pleine-conscience-chez-des-enfants-scolarises fbclid=IwAR3EcvH_aibMDdFC4lFkwINIPjBl7T1jBX5KLw-UZ8ua65H8yr2FqSW-iUY
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